Magnificat pour tous

« Magnificat pour tous » est le contre pieds de « Manifs pour tous » et, la toile offerte à la paroisse (photo ci-jointe), nous représente toutes et tous ; nous, personnes homosexuelles chrétiennes et nos parents, nos familles, nos enfants ;

  • parfoistoilesopiesite « cachées derrière la haie », obligées de se rencontrer entre nous où, véritablement nous-mêmes, nous savourons ces moments où nos vies sont authentiques et sans peur du jugement ;
  • parfois sur le parvis, ne voulant plus, ne pouvant plus rentrer dans l’église ;
  • parfois dans l’église, se fondant aux autres chrétiens, chantant d’un même chœur et cœur la gloire de Dieu, se réjouissant d’être fils, fille, aimés.

Acceptés parfois, méprisés souvent, méconnus et inquiétants toujours, mais présents, vivants de la même vie et bénis de la même bénédiction.
Le texte « Magnificat pour tous » s’inscrit dans le contexte de la paroisse du Val de Sèvre, à Clisson (44) qui a organisé du 30 janvier au 7 février 2016 une « HAPPY WEEK » où de nombreux rendez-vous festifs et spirituels ont rassemblés foule de chrétiens et non chrétiens. Cette belle manifestation se voulait accueillante pour tous et nous étions invités à « venir comme nous sommes » et à « dialoguer avec les chrétiens ». Dans leur programme, des ateliers, des conférences et des activités souvent ciblés sur la famille.
Le concours de peinture auquel j’ai participé et son symbolisme via le texte furent faits par désir de participation joyeuse à cette semaine, étant paroissienne, et surtout, comme réponse à « venez comme êtes dialoguer avec nous ».
Le contexte de la paroisse de Clisson est assez particulier, car elle animée par une grosse communauté charismatique de l’Emmanuel, très vivante par leurs familles nombreuses (allant parfois jusqu’à 14 enfants)…très « vivante » aussi pour remplir un car lors des « manifs pour tous »… paroisse où, comme m’a dit un jour une personne âgée : « A la messe à Clisson, on a presque honte de ne pas être en famille ».
Paroisse où, lors des dimanches de « fêtes de mères et fêtes des familles », il n’y a aucune intention de prière pour les personnes seules, ou sans enfants, ou sans famille, ou bien si peu, la famille étant la « valeur suprême ».
Il est évident que nos couples homosexuels ou nos personnes, ou les parents qui ont des enfants homosexuels ne montrent pas le bout de leur nez, où comme ma compagne et moi, restent inconnus, silencieux.

Tout en nous plaçant aux premiers rangs, silencieuses certes, mais baptisées et bénies, mêlées à tous, et représentant tous nos couples, priant pour eux et leur familles.
C’est donc dans ce contexte et avec la douceur de la prose que j’ai « parlé » ;
C’est parfois la manière unique que nous ayons pour nous exprimer dans nos paroisses si « fermées » (peut-être inconsciemment) ;
C’est peut-être une trop petite pierre pour faire avancer l’édifice de notre place dans l’Église ;
C’est sûrement un « souffle » qui va, peut-être, arriver jusqu’à chacun(e) car, la rencontre ne tient qu’à un fil !  Magnificatpourtous
Sophie

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